Comme à son habitude, Margaret Atwood nous attrape, nous secoue, et rit de nous voir nous effondrer ensuite. Cette malicieuse et indigne vieille dame n’a pas son pareil pour choquer son lecteur, lui montrer le pire de l’humanité dans un contexte a priori lénifiant. Dans cette dystopie carcérale, ses héros font le choix de la sécurité plutôt que celui de la liberté ; un choix discutable, mais éminemment humain. Et c’est ainsi que Margaret Atwood nous piège : nous comprenons tellement bien les choix de ses personnages, que nous ne pouvons que souffrir avec eux, effarés que nous sommes par ce récit tragique et burlesque, si épouvantablement plausible en ce début de 21e siècle...
Virginie