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Douze fois par an
Lauréate aux Victoires de la musique 2005 : groupe ou artiste révélation du public. On l'avait laissée toute seule avec son piano. La grande question était : allait-elle arriver à "arranger" son univers. Vincent Segal, le réalisateur de ce nouvel album, violoncelliste et notamment collaborateur de -M- (celui-ci vient d'ailleurs prêter sa voix sur "La Station"), offre à la chanteuse la partie qui lui manquait. Dépouillés et acoustiques, les arrangements, légèrement blues-jazz, apportent de la clarté à la musicalité de la chanteuse. Si Jeanne Cherhal garde sa causticité en partie, elle injecte une grande part de tendresse dans ses nouveaux textes. De la pauvre maîtresse qui attend ("Un couple normal") à l'étudiant destiné à des lendemains qui déchantent ("Le Petit Voisin"), les portraits sont précis, sans équivoque mais terriblement humains. Glissés de çà et là, "Douze fois par an" recèle de véritables perles : l'intemporel "Ca sent le sapin", "Sad Love Song", un dialogue subtil entre piano et violoncelle sur fond d'amour, une vie qui défile en Super 8... Et lorsque Jeanne Cherhal se retrouve toute seule à son piano pour la fin de "Chiens de faÉience", l'émotion est palpable, le titre superbe. En fin d'album, "Je voudrais dormir", en duo avec Jacques Higelin, est un modèle de délicatesse. Jeanne Cherhal, à 25 ans, réussit sa transformation musicale haut la main.
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