Rien de tel, quand on s'enlise, qu'un petit disque de reprises. "Euphoria" et "X", les deux derniers albums du quintette emmené par Joe Elliott, pourtant rayonnant dans les années 80 mais qui a moins bien vécu la décennie suivante et le tournant du siècle, n'ont pas ému les foules. Parce que les modes changent, parce que le vent tourne et parce la qualité des compositions, primordiale pour traverser les époques, n'est plus le fort du groupe de Sheffield. C'est la raison pour laquelle, et même s'il n'est qu'une respiration, "Yeah!" est sincèrement le bienvenu. On savait Elliott grand fan de glam, et il confirme ici que les répertoires de T.Rex ("20th Century Boy"), David Bowie ("Drive-In Saturday"), Mott The Hoople ("The Golden Age Of Rock'n'roll") et Roxy Music ("Street Life") n'ont aucun secret pour lui. À l'aise dès que les chansons sont très bonnes, Elliott s'attaque à "Waterloo Sunset" (des Kinks), "No Matter What" (Badfinger) et "Dont Believe A Word" (Thin Lizzy) avec le même bonheur.