Dans les années 1970, le groupe rock français Magma chantait en kobaÉien, langage rituel et guttural. À 27 ans, Labyala Nosfell, enfant de la banlieue parisienne, pratique quant à lui le klokobetz de l'île-planète Klokochazia, dont il interprète les "mélodies traditionnelles" en s'accompagnant à la guitare acoustique, avec le soutien du violoncelliste et bassiste Pierre Le Bourgeois. Sur scène, l'expérience de sa voix élastique et son implication physique totale est stupéfiante, ce qui lui a valu de glaner de multiples récompenses aux Chorus des Hauts-de-Seine et au Printemps de Bourges. Sa musique, fusion puissante de rage et de douceur, constitue un melting-folk véritablement inclassable, donc passionnant.