Dissimulé derrière des clôtures de barbelés jalonnées de panneaux d'interdiction ou derrière de hauts murs, le patrimoine militaire est resté longtemps méconnu du grand public. Aujourd'hui, un intérêt croissant se manifeste pour découvrir ce patrimoine étonnamment riche et divers. Témoin, le succès des journées " portes ouvertes " organisées par le ministère de la Défense, ainsi que la multiplication des associations de défense d'ouvrages fortifiés ou de citadelles. De leur côté, les pouvoirs publics et les collectivités locales proposent quantité de circuits touristiques, de " chemins de la mémoire ". Chacun désormais comprend que le patrimoine militaire constitue un enjeu majeur de notre culture, tant la construction de fortifications, de casernes, de ports de guerre, est intimement liée aux grands événements de notre histoire et marque encore de manière indélébile la configuration de nos villes et la constitution de nos paysages. Depuis quelques décennies, des emprises considérables ont été libérées par les armées. D'autres vont l'être encore du fait de sa réorganisation. Ceci pose clairement la question de leur devenir, de leur réutilisation, de leur conservation. Que faire de toutes ces emprises ? Comment les inventorier ? Sur quels critères déterminer les choix de conservation ou, hélas, d'abandon ? Comment les réutiliser sans nuire à leur compréhension ? En un mot, comment poser les bases d'une politique patrimoniale, fondement des rapports de la nation avec son armée et du citoyen avec son histoire ? Cet ouvrage répond à toutes ces questions en présentant les sites tes plus représentatifs des différents aspects que pose le problème de la " mise sur le marché " de ce patrimoine. Il contribue ainsi à mieux faire connaître ces innombrables monuments - enceintes, citadelles, forteresses, casernes...