Sa ligne ne répondait plus mais Louis Bertignac n£est pas resté inactif depuis 1996, année de parution de son dernier album solo. Entre autres occupations, il a essayé de reformer Téléphone (en vain) et produit l£album de Carla Bruni (avec succès). En échange de ses services, le guitariste a demandé à la belle de lui écrire l£essentiel des textes de ce disque rock et folk, en prise directe avec des influences connues de tous (des Stones à Neil Young en passant par la pop psychédélique). Dans Rêver d£L, Bertignac, à l£aise dans sa cinquantaine, n£hésite pas à se prendre pour un Leonard Cohen local et La Saga des gnous le montre capable de fricoter dignement avec la world music. Toujours morveux malgré le flegme affiché, il sait encore mordre (Audimat) mais est plus à l£aise dans le sens des bons sentiments qui ne souffrent pas d£être déballés (Elle pleure).