Un renard dort tranquillement au bord de l’étang. Des puces s’approchent, lui sautent dessus. Grat grat grat grat grat ! Le renard réfléchit, attrape une grande feuille d’arbre, et avance dans l’eau. Les puces sont obligées de monter sur la feuille, et le renard peut les abandonner au milieu de l’étang. Las, les malignes ont arraché des poils à la bête. Elles tressent un lasso et regagnent le bord en se tractant avec des plantes. L’autrice dote ses personnages d’une intelligence et d’expressions signifiantes très humaines : les billes noires des yeux du renard, les positions des pattes des puces. Sur un fond de forêt abstrait en aquarelle, le beau dessin velouté du renard s’accompagne de plantes d’une grande finesse. On ne se lasse pas de repasser les pages, comme une sorte de flipbook au ralenti.