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Le silence ne sera qu'un souvenir

roman
Miklus, le vieux Tsigane, emporte son secret dans sa tombe. Et se repend. Il revoit le petit Dilino, l£idiot, le souffre-douleur des autres enfants rom. Il est trop tard pour raconter, toute sa vie Miklus aura été trop lâche et se sera tu. Et pourtant. La communauté rom qui vit aux abords de Stupava a traversé les décennies. Du début du XXe siècle jusqu£à la chute du mur de Berlin, le lecteur regarde, enfin, et découvre ± ces crasseux Tsiganes, voleurs de poules et sans savates ». Dilino avec son violon et ses cheveux blonds ne sait pas d£où il vient, ni qui est la Vieille, cette sorcière qui parfois s£occupe de lui. Avant d£être la Vieille, elle était Chnepki. Elle devait son surnom à ce petit oiseau qui ne fait pas d£esbroufe, picore quand il a le temps et passe le plus clair de ses journées à chanter. Un jour maudit, alors que résonnaient les bottes et fleurissaient les croix gammées, son enfance fut volée. Chnepki n£a plus chanté jusqu£au jour où apparut Lubko, le gadjo à la belle tignasse blonde. Avec ses gouges et son violon, il a égayé la communauté au rythme de sa musique et de la danse de ses marionnettes sculptées. Mais le mal était entré. Et le régime communiste, par ses méthodes expéditives et discriminatoires de contrôle des naissances, achève de rendre folle la pauvre Chnepki. Elle a eu un enfant, elle n£en aura pas deux. Le silence ne sera qu£un souvenir porte le poids de la culpabilité, celle du vieux Miklus qui n£a pas su faire se rejoindre les êtres ; celle aussi qui pousse à stigmatiser une communauté, dans l£ignorance et l£aveuglement. Avec l£histoire que nous raconte Miklus, c£est l£histoire des Roms et du XXe siècle que nous traversons, celle d£une communauté persécutée dont on aura égaré le dossier à Nuremberg.
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