The Bedlam in Goliath offre probablement l'aperçu le plus varié que le groupe ne nous ait jamais laissé voir. Si les précédents longs efforts demandaient de choper l'avion en plein vol, The Mars Volta fait un prix discount cette fois-ci pour que les auditeurs embarquent à l'aéroport et puissent complètement se plonger dans l'univers d'un groupe décidément rocambolesque et plein de ressources. Prenons un exemple : "Agadez". Sur six minutes et quarante quatre secondes, le groupe explore au moins quatre temporalités différentes qui auraient pu chacune être un seul morceau, et pourtant jamais, ô grand jamais, on n'a l'impression d'un patchwork mal fagoté. En plus, quel autre groupe dans l'univers du rock peut se permettre de commencer une chanson par l'appel à la prière du muezzin et terminer par une messe ? Qui d'autre ? Personne !