Zao est un survivant. Au fur et à mesure de sa notoriété croissante de chanteur et amuseur public congolais (la chanson "Ancien combattant", prix découverte RFI 1982...), les autorités de son pays le supportent de moins en moins : En 1997, pourchassé, exilé, vivant dans la clandestinité, il perd un de ses enfants... mais survit à cette situation de détresse. Il remonte la pente à partir des années 2000. "L'aiguille" est son dernier album en date, enregistré à Brazzaville. . Et sa verve incisive transparaît derrière les peintures burlesques de la société africaine que sont "Virginité", "Mon Enfant" ou "L£aiguille". ± Les chansons me viennent de je ne sais où, mon cerveau travaille et j£écris, dit Zao. Je ne chante que la vérité. Je suis le produit de la société qui me façonne et je m£inspire de ce qui se passe. Il faut bien dénoncer ce qui va de travers, mais je ne veux éclabousser personne, seulement laisser des traces. » Pour son nouveau départ, rendons justice au talent de Zao, artiste au rôle salutaire.